Retrait des nitrites dans le petfood

Le sujet a fait parler jusque sur TF1 …

Le nitrite de sodium ne pourra plus être utilisé dans le petfood. 

Drame 🙀 

BFM TV nous annonce « des changements importants dans les recettes » dus à « l’omniprésence des nitrites dans les croquettes ». 

Le député Richard Ramos a même envoyé un paquet de croquettes sans nitrites à Emmanuel Macron pour son chien ! 

Sauf que…

Il n’y a jamais eu de nitrites dans les croquettes

Le nitrite de sodium n’ayant été autorisé que pour les aliments contenant plus de 20% d’humidité, c’est-à-dire les pâtées, une croquette sans nitrite est juste… une croquette. 

Il n’y a jamais eu de nitrite dans les croquettes, ce n’était pas la peine d’amener un paquet d’Edgar Cooper à l’Élysée. 

M. Macron peut d’ailleurs le vérifier lui-même, les nitrites étant un additif, leur présence doit être mentionnée sur l’étiquette.

🍖 La cuisson plus efficace que les nitrites

Si la disparition des nitrites dans l’alimentation animale n’a pas fait de vague, c’est pour une raison simple : ils étaient très peu utilisés. 

Les nitrites sont des conservateurs bien utiles dans les charcuteries pour lutter contre les bactéries, peu utiles en petfood où la sécurité sanitaire est assurée par la cuisson. 

Si les industriels ne se sont pas donné la peine de renouveler leur dossier de demande d’utilisation comme additifs, c’est qu’ils n’en avaient pas une utilité majeure. 

Ils auraient eu plus d’utilité de l’agar-agar, qui a subi le même sort que les nitrites mais a suscité beaucoup moins d’émotion.

😼 Les chats contre l’EFSA

Pourquoi les industriels du petfood n’auront plus le droit à l’agar-agar non plus ? 

Pour pouvoir utiliser un additif, il faut faire une demande d’autorisation à l’EFSA, qui exige des expériences de toxicologie dans lesquelles il faut faire ingérer 10 fois la dose. Les industriels ont donc dû demander à des chats de bien vouloir ingérer des pâtées avec dix fois la dose d’agar-agar et ont eu une réponse du type « plutôt crever que de tester votre machin ».

Sauf que l’EFSA n’a pas voulu accepter l’opposition des chats comme motif valable d’impossibilité de tester. 

Ils n’ont donc pas pu obtenir l’autorisation.

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