🦗 Les croquettes aux insectes : une fausse solution écologique
Vous n’avez pas pu ignorer que le GIEC avait fait quelques petits rapports légèrement catastrophistes.
Vous voyez bien que collectivement pas grand-chose ne bouge, vous avez un certain sentiment d’urgence, le besoin de faire quelque chose pour vous sentir mieux, pour avoir l’impression de sauver la planète.
Et ça, les nouvelles marques de petfood l’ont bien compris.
Elles se proposent donc de, miséricordieusement, vous vendre de la bonne conscience écologique.
Comment ? Avec des produits à base d’insectes.
🌏 Le petfood est déjà écologique.
Si les insectes se présentent comme la filière vertueuse par excellence, ce ne sont pourtant pas de purs esprits.
Ils ont aussi un impact.
Comme tout être vivant, ils mangent.
Ils pourraient se nourrir de fumier ou de restes de table, mais la réglementation européenne l’interdit — c’est ce que l’on appelle le Feed Ban.
Donc, ils mangent ce que mangerait un cochon : des farines de céréales et des tourteaux d’oléagineux.
Ensuite, ils ont besoin de vivre à 24 degrés pour grandir, donc doivent être chauffés l’hiver et réfrigérés l’été.
Leur impact carbone dépend donc de l’énergie utilisée pour cela.
Si l’usine est en France, le mix est plutôt bas carbone. En revanche, quand les insectes viennent de Chine, ils ont probablement été chauffés au charbon…
Mauvais point pour le climat (sans parler du transport).
Enfin, les insectes font caca, et leur fumier doit être stérilisé avant d’être utilisé, ce qui a aussi un coût énergétique.
Au final, dans les publications qui analysent l’empreinte carbone des protéines d’insectes par rapport aux protéines classiques utilisées dans le petfood, les insectes ont un impact carbone entre 2 et 10 fois supérieur ! 💥
📈 « Grand diseux, p’ti faiseux » : celui qui en parle le plus en fait le moins.
Quand les petites start-up vous vendent du rêve à base d’allégations mensongères telles que « approuvé par la planète » ou « respectueuse de l’environnement », ce n’est basé sur aucune analyse de cycle de vie de leurs aliments.
Pendant ce temps-là, de grands petfooders vétérinaires étudient l’impact carbone de toutes leurs matières premières afin de réaliser la formulation la plus bas carbone possible.
La marque vétérinaire la plus décriée sur Internet produit des aliments émettant en moyenne 2,4 kg de carbone par kilo d’aliment.
Sauf que, comme ils respectent la loi, ils ne font pas d’allégations abusives à ce sujet.
Ils travaillent juste en silence pour faire au mieux sans se jeter sur la première fausse bonne idée venue.
Alors, la prochaine fois que l’état de la planète vous torturera, ne vous jetez pas sur le premier sac en kraft. Des croquettes classiques avec une teneur en protéines modérée sont certainement le mieux que vous puissiez faire pour votre empreinte carbone.
Source : Effect of using insects as feed on animals: pet dogs and cats

