Seuls les vétos savent faire manger de la salade aux chats

Par Charlotte Devaux  - janvier 24, 2024

Vous ne pouvez pas l’ignorer.

Le surpoids et l’obésité sont un fléau parmi nos animaux de compagnie.

35,3 % des chiens (source) et 44 % des chats français (source) sont en surpoids ou obèses.

Ce qui réduit leur espérance de vie de 2 ans (source).

Que faire face à cette épidémie ?

👺 Le déni est notre ennemi

La première étape est la prise de conscience.

Si on ne sait pas que son animal est en surpoids, on ne risque pas d’arrêter de l’engraisser.

Or, plus l’animal est gros, plus les propriétaires sont dans le déni : 66 % des propriétaires de chiens et 64 % des propriétaires de chats en surpoids sous-estiment le surpoids de leur animal, et cela monte à 100 % des propriétaires de chiens et 83 % des propriétaires de chats obèses (source).

👀 Recalibrer notre regard

Pour lutter contre le déni, il existe des outils à présenter aux propriétaires, comme les échelles de score corporel sur 9 points.

Cela leur permet de voir à quoi ressemble un animal à son poids optimal et de situer leur propre animal sur l’échelle.

Si vous n’avez pas encore de planche de notation d’état corporel, retrouvez celles développées par Arginine ici : chiens et chats.

J’ai également réalisé une vidéo explicative avec Brut que vous pouvez retrouver ici.

🥗 Remplacer la choucroute saucisse par une salade sans sauce

Une fois que les propriétaires ont réalisé que leur animal est en surpoids, place à l’action !

Première étape : prescrire un aliment hypocalorique, avec une densité énergétique inférieure à 320 kcal/100 g (pour connaître la densité énergétique d’un aliment, ça se passe ici).

Malheureusement, ces aliments sont rares.

Pourquoi ?

Car pour formuler un aliment peu calorique, il faut mettre beaucoup de fibres et peu de gras (la fameuse salade sans sauce), mais les fibres diminuent l’appétence.

😻 Rendre les aliments sains appétents : un art vétérinaire

Si vous regardez les aliments du commerce ou d’internet, ils sont tous très pauvres en fibres, pourquoi ?

Car réussir à rendre un aliment riche en fibres appétent nécessite une grande technicité, qui n’est retrouvée que dans les marques vétérinaires.

Les aliments de régime de gamme vétérinaire peuvent monter à 14 % de cellulose brute, quand, hors des gammes vétérinaires, vous peinerez à trouver des aliments en contenant plus de 5 %.

Alors, dirigez-vous vers les gammes vétérinaires, choisissez un aliment riche en fibres et ramenez votre animal à son poids optimal, il vivra plus longtemps !

Formations

Il reste des places pour la prochaine session de formation !

Retrait des nitrites dans le petfood
Friandises à mâcher : naturel veut-il dire sans risque ?

Charlotte Devaux

Je réponds aux idées reçues qui circulent sur internet, pour remettre de la science au milieu des croyances. Le tout dans la joie, la bonne humeur et les punchlines.

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}

Ces articles Pourraient vous intéresser

>