Dogsitter au cru, caca qui pue

Voici l’histoire de T. jeune chien suisse d’un an et demi qui, de l’âge de trois mois à un an, a été gardé régulièrement chez une petsitteuse qui nourrissait ses propres chiens avec de la viande crue.

Depuis son plus jeune âge T. présente une diarrhée chronique qui ne se résout pas malgré tous les traitements symptomatiques essayés et certains examens complémentaires réalisés.

À l’occasion du rappel vaccinal de T., elle rencontre pour la première fois le Dr Vet Thomas Dzen, vétérinaire et nutritionniste.

En écoutant l’histoire de T., et face à la détresse de sa propriétaire, il propose alors une coproculture qui revient… positive aux salmonelles.

À la réception des résultats, le Dr Dzen prévient la propriétaire de T. que son chien a probablement été contaminé en pension par les autres chiens nourris au cru, les salmonelles étant des bactéries très souvent présentes dans la viande crue.

La propriétaire, désenchantée, lui répond alors : « Quand je pense que la responsable de la pension m’a assuré que passer à de la viande crue allait résoudre tous les problèmes digestifs de mon chien… »

Suite aux résultats des analyses, voici le message envoyé par les services vétérinaires suisses :

« Nous avons reçu ce jour le rapport d’analyse nous informant que la présence de salmonelles a été détectée lors de l’analyse des matières fécales de votre chien. Les salmonelles sont des agents de maladie transmissible à l’humain et aux animaux. S’agissant donc d’une zoonose, nous vous recommandons d’observer des mesures strictes d’hygiène et de nettoyer puis désinfecter, par exemple à l’eau de Javel, tous les objets qui ont été en contact avec l’animal atteint. Chez l’humain, cette maladie se manifeste par des troubles gastro-intestinaux (nausées, diarrhées). Aussi il y aurait lieu de consulter un médecin en cas de symptômes. Un contrôle vétérinaire périodique de votre animal est également conseillé afin d’évaluer l’évolution de l’excrétion de salmonelles par votre chien. »

Les signes cliniques ne rétrocédant pas malgré les nombreuses prises en charges médicales et hygiéniques, et la propriétaire de T. étant par ailleurs immunodéprimée, T. reçoit un traitement antibiotique (car même lors de salmonellose chez le chien et le chat, les antibiotiques c’est pas automatique, ni toujours pertinent !)

L’histoire de T. est une illustration supplémentaire du fait que la viande crue est un aliment contaminé et que nourrir son animal ainsi présente des risques sanitaires pour lui comme pour les êtres humains le côtoyant.

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